Hormis
le syngame (ver vivant dans la trachée, mesurant environ 2 cms
de longueur souvent appelé "ver rouge". Ce ver a un aspect
typique en Y, car il s'accouple en permanence, le mâle et la femelle
se séparant au niveau de la tête), les endoparasites des
volailles (les vers), siègent dans le tube digestif et affectent
tout particulièrment les jeunes sujets, jusqu'à 4 mois.
Les
adultes en sont aussi porteurs, mais en nombre limité, sans avoir
de répercussion sur leur aspect général. Il n'est
pas rare, et même courant, qu'une poule parasitée reste grasse,
avec la crête bien rouge et sans subir de diarrhées. La présence
de vers chez une poule se caractérise souvent par une baisse de
ponte. Ceci entraine parfois des diarrhées mousseuses jaunâtres.
Si un traitement n'est pas administré, il y aura amaigrissement
de l'animal, suivi de la mort. Un vermifuge doit donc être administré.
Les
principaux vers intestinaux sont :
-
les vers ronds (nématodes) qui sont les ascaris, les capillaires
et les hétérakis.
- Les vers plats ou cestodes, ce sont les ténias.
1) Le ver rond
appelé ascaris : il est long de 3 à 7 cm et d'un diamètre
de 1 à 2 mm. il est très facile à voir dans l'intestin
ouvert d'une volaille. Ce ver est le plus répandu et le plus facile
à éliminer.
2) le ver rond appelé capillaire : il est long de 1 à 1,8
cm. Il ressemble à un cheveu, il parasite l'intestin mais aussi
le jabot. Il est pratiquement invisible à l'oeil nu.
3) Le ver rond appelé hétérakis: Il est long de 1
à 2,5 cm pour un diamètre de 1/2 mm. il est souvent présent
en grand nombre dans les caecums.
4) Les vers plats : Les ténias, qui existent en nombreuses espèces
mesurent de 3 mm à 10 cms. Ils sont très souvent scindés
en successions d'anneaux.
Les ténias se fixent à la paroi intestinale au niveau de
leur tête (scolex), celle ci est muni d'un rostre avec crochet ou
ventouse.
Les
modes de contamination
Les vers
pondent des oeufs qui sont évacués avec les fientes. Une
larve se développe dans l'oeuf dans une période de 10 jours
à 1 mois. Si une poule avale un oeuf en picorant un nouveau ver
se développera dans la poule.
Il s'écoule environ 30 à 45 jours, selon les espèces,
entre l'ingestion d'un oeuf de ver par une poule et le moment ou le ver
devient adulte et donc capable de pondre à son tour. L'infestation
est donc très rapide. Entre un mois et un mois et demi.
Les oeufs de ver se conservent très longtemps dans le sol, et il
est très difficile de les détruire.
Les oeufs de ténias et de certaines capillaires n'infestent pas
une autre volaille. Ils possèdent un cycle dit "indirect".
Il faudra par exemple que l'oeuf du ténias soit absorbé
par un ver de terre, une limace ou un insecte dans lequel l'oeuf donnera
une larve. La poule s'infeste en absorbant cet hôte intermédiaire
en absorbant ainsi la larve.
Les abords du poulailler, les enclos, les grandes volières sont
les endroits les plus massivement infestés. L'humidité favorise
la survie des oeufs de vers, augmentant ainsi le risque de parasitisme.
Des poules saines peuvent être parasitées en 2 à 3
mois sur ces endroits.
On peut déparasiter efficacement ces endroits au moyen de sulfate
de cuivre à raison de 400 grs aux 100 mètres carrés,
de sulfate de fer à raison de 4 kgs aux 100 mètres carrés
et ceci deux fois par an, ou, de Cyanamide Calcique à raison de
2 kgs aux 100 mètres carrés.
Les
causes favorisant le parasitisme
Il faut savoir que
tout ce qui diminue la résistance naturelle des volailles favorise
le parasitisme; ainsi, une alimentation non équilibrée,
une carence en vitamines, surtout les vitamines A et celles du groupe
B, augmente la gravité du parasitisme, qui, lui-même a un
effet spoliateur sur les vitamines du groupe B.
Les jeunes sujets sont les premières victimes. Les adultes s'accomodent
de ces parasites.
Les
effets du parasitisme
Tous les vers ne présentent
pas le même danger pour les volailles : ainsi, les hétérakis,
qui pertubent néanmoins la synthèse des vitamines du groupe
B, ne causent pas de troubles graves chez les poules, même en grand
nombre, sauf bien entendu, chez les jeunes sujets.
Quelques ascaris n'entrainent aucun signe visible, mais une infestation
plus importante provoque une entérite pouvant aller jusqu'à
une obstruction totale du tube digestif.
Les ascaris privent leur hôte des vitamines, des oligo-éléments
et de certains acides aminés, et déversent dans l'organisme
des déchets métaboliques toxiques expliquant l'anémie,
l'amaigrissement, les troubles digestifs et nerveux.
Les capillaires sont les plus dangeureux car ils sont souvent très
nombreux et provoquent une action pathogène directe, avec amaigrissement
extrème et mortalité chez les jeunes, pouvant même
aggraver une coccidiose latente et être à l'origine d'une
surinfection bactérienne.
Les ténias additionnent généralement leur présence
à celle des vers ronds et aggravent les troubles causés
par ces derniers.
Traitements
vermifuges
Dans l'eau de boisson
:
- soluverm - sodiverm
- (produits des laboratoires Avicopharma)
- Vermyl - (Gamme Fermière)
La composition principale de ce dernier produit est la Pipérazine,
sous forme d'hexahydrate. Le vermyl est le produit classique utilisé
par les coqueleux.
Dans le traitement
individuel :
- Polyvermyl -
teniverm - (produits des laboratoires Avicopharma)
Ces produits sont en comprimés à mettre directement dans
le bec.
Le traitement du ténia ou du polyparasitisme par vers ronds et
plats, ne peut se concevoir qu'en traitement individuel car le principe
actif concernant les vers plats (le niclosamide), n'est pas soluble dans
l'eau.
Note
personnelle :
Dans nos élevages
de combattants, souvent des élevages fermiers ou familiaux, très
infestés en général, je pense qu'un traitement préventif
tous les 2 ou 3 mois, en utilisant alternativement soluverm et sodiverm
est recommandé. J'utilise tous les trois mois environ le vermyl
dans l'eau de boisson avec d'excellents résultats. Un ami utilise
soluverm et sodiverm en préventif et il est satisfait.
A titre indicatif, le vermyl coûte 44 frs en flacon de 250 ml.
La vermifugation est essentielle dans nos élevages de combattants,
nos athlètes sont en élevage isolé, donc, des animaux
régulièrement vermifugés n'infestent pas leur litiére,
c'est un excellent principe de précaution.
Cet article a été rédigé suite à des
recherches effectuées dans différentes revues avicoles et
diverses recherches auprès d'éleveurs de combattants du
Nord ainsi que d'après des constations et pratiques personnelles.